• On ne peut parler de ce travail pictural sans prendre en compte la corporalité distinctive du geste. Car la sollicitation physique semble souvent précéder l’apport mental dans la production de l’image. Un petit inventaire de la gestuelle de manipulation des outils peut en donner une idée.

    Prenons le cutter du style Exacto. Si on le tient comme un crayon, les incisions obliques d’un côté, puis de l’autre, donnent une écharde qui s’extrait d’elle-même. Si on s’appuie sur le pouce comme pivot, les rainures sont plus profondes et l’extraction de la matière est plus délicate. Si l’outil est pris à pleine main, elles deviennent conséquentes. À la gouge, on obtient plutôt des sillons longs, aux bords arrondis plus ou moins raboteux. Au burin ou à la toupie, selon les mèches utilisées, on débouche sur des tracés fluides. - rg

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vélocité et saltation du flux lumineux