Le diptyque est aux dimensions de la forme humaine en pied. Les formes et textures inscrites dans le bois demeurent apparentes et en continuum d'une pièce à l'autre. Les marques de rythmes cosmiques sont dévoilées par l'usinage et juxtaposées en symétrie de réflexion. Ces éléments de hasard sont assumés comme données de départ du tableau et pris en compte, à l'opposé, par exemple, de la toile vierge.

Autre facteur de hasard : le travail de gravage. Le motif donné dès le rebord est perturbé par la rencontre de la forme foncée inscrite dans le grain du bois, dont il assume les effets à mesure qu'il la traverse, avant de retrouver ensuite sa forme initiale. La perturbation n'aura été que légère, mais elle suffit à donner à l'exécution du travail la part d'imprévisibilité caractéristique de la théorie scientifique du chaos (ici clairement distincte d'une "confusion générale" au sens courant du mot). -yb